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 La christianisation de l'Empire romain

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crevette93
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MessageSujet: La christianisation de l'Empire romain   La christianisation de l'Empire romain I_icon_minitimeMar 13 Jan - 19:47

La christianisation de l’empire romain


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I] La difficile installation du christianisme dans l’empire

A) La diffusion

1 - Les raisons

Depuis le troisième siècle, l’empire connaît de graves échecs militaires. Les romains commencent à douter de l’efficacité de leurs Dieux.
De plus les soldats et les commerçants romains ont rapporté des provinces orientales de nouvelles religions, comme le culte de Mithra venu d’Iran.
Enfin la situation politique a changé. La république dirigée par les sénateurs se satisfaisait d’une pluralité de Dieu, mais l’empire aux mains d’un homme unique ne pouvait que se montrer favorable au monothéisme ( croyance en un Dieu unique ) : un monde, un Dieu, un empereur. Ainsi en 274 l’empereur Aurélien impose le culte de Sol Invictus ( Soleil victorieux ). Cette divinité était fêtée à Noël, quand les jours s’allongent. Ce qui symbolisait la victoire de la lumière sur la nuit ( juste après le solstice d’hiver ).

2 - Mode de diffusion

Le christianisme se diffuse comme les autres religions orientales par les ports et les villes. C’est donc une religion au départ essentiellement urbaine qui s’oppose aux croyances en cours dans les campagnes païennes ( = non chrétiennes = pagus = paysan ).
Au IIème siècle des communautés s’installent dans le sud de la Gaule et en Afrique du nord. Dans la seconde moitié du IIIème siècle la propagation du christianisme prend une nouvelle ampleur. Les provinces du nord de l’empire sont touchées.
Les chrétiens adoptent le Grec, puis le latin pour s’adresser au plus grand nombre.

B) Les tentatives impériales pour bloquer ce mécanisme.

1 – Les causes

Les chrétiens ne se contentent pas de croire en un Dieu particulier, ils rejettent de plus l’ensemble des autres Dieux. Plus grave, les chrétiens ne disposent d’aucun territoire, or les romains ne peuvent concevoir que des religions à caractère politique ( les dieux protecteurs de la cité ). Ils ne comprennent pas la finalité de la religion chrétienne. Comme les chrétiens ne reconnaissent pas les dieux romains, ils refusent de participer à leur culte et notamment au culte impérial. Ce qui a pour conséquence de les exclure de la vie publique. En effet, ils ne peuvent ni entrer dans l’armée ( car il faut prêter serment aux dieux de Rome ) ni occuper des fonctions politiques. De plus ils vivent entre eux. Ils refusent de se mélanger aux populations locales : ils ne se rendent pas au cirque et ne contractent pas de mariage avec les païens. Comme ils s’appellent entre eux frère et sœur, on les soupçonne de pratiques incestueuses. Enfin l’Eucharistie est perçue par les romains comme une cérémonie anthropophage.

2 – Persécutions
+ 64 : La première persécution est l’œuvre de Néron qui accusa les chrétiens d’avoir mis le feu à Rome.
A partir du IIème siècle : Les chrétiens font l’objet de multiples condamnations pour leur refus de se plier à la pratique du culte impérial.
De 205 à 305 : Les chrétiens sont victimes de trois grandes persécutions qui cherchent à éliminer le christianisme.
L’empire est alors menacé à ses frontières et son économie connaît de graves difficultés. Les romains sont convaincus qu’ils ont perdu la protection de leurs Dieux. Aussi décident-ils de donner un nouvel élan à leurs pratiques religieuses et exigent-ils des chrétiens qu’ils participent au culte des Dieux de l’empire.
• 250 l’Edit de Dece, donne obligation de sacrifier aux Dieux et prévoit pour les contrevenants de graves sanctions.
• 257 l’Edit de Valérien ( identique )
• 259 Edit de confiscation des biens des chrétiens
• 307 - 311 Persécution de Dioclétien ( très meurtrière )
- Interdiction du culte
- Destruction des églises
- Emprisonnement du clergé
- Confiscation des livres de culte
- Obligation de satisfaire aux Dieux

Conséquences : Les persécutions ont amené de nombreux martyrs et participé au développement du christianisme.

C) Le christianisme victorieux

Au IVème siècle, les persécutions s’arrêtèrent. Elles avaient totalement échoué : jamais les chrétiens n’avaient été aussi nombreux.
En 312 un grand général romain, Constantin, qui visait le titre impérial conclu, à la veille d’une bataille décisive ( dite du pont Milvius ), un contrat avec Dieu : si ce dernier lui accordait la victoire, il favoriserait le développement de la religion chrétienne. Pour celer ce pacte, il fit de la croix sont signe de ralliement pendant les combats . Il fut victorieux.
En 313 Constantin promulgue l’Edit de Milan qui autorise l’exercice public de la religion chrétienne. Les biens confisqués sont rendus. Constantin se montre bienveillant à l’égard des chrétiens. En 321 il déclare le dimanche jour férié. L’idée selon laquelle l’empire, dirigé par un seul homme devrait se mette à croire en un seul Dieu commence à se développer. L’Eglise propose de se mettre au service de l’empire. L’empereur Constantin se baptise sur son lit de mort .
Théodose ( 379-395) fait du christianisme une religion d’état. Il abandonne son titre de grand pontife et aboli le paganisme. En échange les pères de l’Eglise ordonnent aux chrétiens de participer à la défense de l’empire. Saint Augustin ( 354-430 ) invente le concept de « guerre juste » : Dieu tolère que les chrétiens fassent la guerre quand la cause qu’ils défendent est juste.

II] Organisation de l’Eglise.
A) L’empereur et l’Eglise

A partir de Constantin, les empereurs couvrent l’Eglise de cadeaux. Ils font construire des églises géantes sur le modèle des grandes salles de réception impériale : les basilics ( du grec basileus = roi ). Ex. : Saint-Pierre-du-Vatican ( par Constantin ).
En échange de ces bienfaits l’Eglise se montre un ardent soutien du pouvoir impérial. L’historien chrétien Eusèbe de Césarée ( 265-340 ) affirme que l’empire romain joue un rôle notable dans le plan de Dieu pour le salut de l’humanité. À la fin du IVème siècle, l’empereur est considéré comme le représentant de Dieu sur la terre. Il devient le première intermédiaire entre le créateur et ses enfants. Ce nouveau statut lui confère des responsabilités. Il doit assurer l’unité de l’Eglise, œuvrer pour le salut des populations, diffuser le christianisme et lutter contre les hérésies et le paganisme. Ces nouvelles missions l’amenèrent rapidement à intervenir dans les affaires intérieures de l’Eglise.

B) La hiérarchie de l’Eglise

Le christianisme divise la population en deux groupes :

• Ceux qui sont en charge de la propagation de la parole de Dieu et de l’accomplissement des rites : les clercs.
• Les simples fidèles : les laïcs.

Le monde des clercs est extrêmement hiérarchisé. Au sommet se trouve l’évêque ( le surveillant ), le successeur des apôtres. Il dirige son église et est élu par l’ensemble de la communauté chrétienne. Il a sous sa direction des prêtres et des diacres ( serviteurs ) qui contrôlent les unités territoriales de dimensions inférieures.
Les évêques d’une même région sont regroupés sous l’autorité d’un évêque métropolitain ( futur archevêque ). Au IVème siècle, cinq d’entre eux sont détenteurs de pouvoirs plus importants : les patriarches : ceux d’Alexandrie, de Constantinople, d’Antioche, de Jérusalem et de Rome. Ce dernier, le pape, se prévaut d’une prééminence particulière ( en tant que successeur de saint Pierre et évêque de la capitale de l’empire ) que les quatre autres ne la lui reconnaissent pas. Pour régler leurs problèmes de doctrine, de discipline et de liturgie, le clergé se réunit en concile ou synode.
• Quand ceux-ci sont internes à une région : conciles provinciaux
• Quand ceux-ci sont communs à plusieurs régions : conciles interprovinciaux
• Quand ceux-ci concernent l’ensemble des évêques : conciles œcuméniques

C) Localisation et découpage du territoire.

Au IVème siècle le christianisme s’est répandu sur l’ensemble de la partie orientale de l’empire romain et dans les régions méditerranéennes de sa partie occidentale.
L’Eglise a récupéré le découpage territorial de l’empire.
L’autorité de l’évêque s’étend sur le territoire de la cité romaine et des campagnes qui lui sont reliées ( le futur diocèse ). Le prêtre quant à lui, gère un territoire plus petit : la paroisse ( la circonscription de base ).
Le territoire contrôlé par l’évêque métropolitain correspond à celui des provinces romaines.


III) Stabilisation de la doctrine de l’Eglise et développements spirituels

A) Les querelles doctrinales.

Des points de doctrine posent un certain nombre de problèmes :

1- Le christ, fils de Dieu est-il l’égal de Dieu le père ?

Au IVème siècle le prêtre Arius considère qu’il lui est inférieur. L’Eglise se divise entre ceux qui le suivent et ceux qui sont convaincus que le Christ est l’égal du père. Pour trancher la question, deux conciles œcuméniques, dirigés par les empereurs, sont nécessaires :

• Nicée en 325
• Constantinople en 381

Les positions d’Arius sont condamnées et déclarées hérétiques, c’est-à-dire contraire à la foi. Jésus est proclamé comme l’égal du père. Ce dogme est fixé dans une prière : le credo.
L’orthodoxie ( la bonne façon de croire ) est alors fixée.

2- Donat ( IVème siècle )

Donat est un évêque africain qui au lendemain des persécutions romaines a refusé de reconnaître l’évêque de Carthage car celui-ci avait accepté de remettre aux romains les livres sacrés. Le clergé africain fut divisé en deux : d’un côté les intransigeant qui suivaient la ligne choisie par Donat et de l’autre ceux qui continuaient à obéir à l’évêque de Carthage. Ce schisme ( division de l’Eglise en deux ) dura plusieurs siècles.

B) Les textes : la Bible

A la fin du IVème siècle est fixée la liste des 27 livres constituant les Evangiles. Elle prend le non de Canon des Ecritures ou Nouveau Testament. Auxquels s’ajoutent les 46 livres hérités de la religion juive, qu’on a pris l’habitude d’appeler depuis le IIème siècle : Ancien Testament.
La Bible fut traduite en latin par saint Jérôme (347-420), ce qui lui permit d’être diffusé facilement.

C) La naissance du monachisme

Au IVème siècle, certains chrétiens, estimant que l’Eglise grandissante était en train de s’éloigner de sa simplicité originelle, décide de se retirer du monde. Ils partent vivre dans le désert pour méditer et prier. Ce sont les moines ( ou ermites ). Les premiers d’entre eux furent égyptiens : saint Antoine ( en 270 ) et saint Pacôme. Mais le mouvement s’étendit rapidement à toute la chrétienté. Les moines jouèrent un rôle de tout premier plan dans l’évangélisation des campagnes païennes ( comme saint Martin en Gaule ).
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MessageSujet: Re: La christianisation de l'Empire romain   La christianisation de l'Empire romain I_icon_minitimeVen 16 Jan - 19:25

merci meme si je lavai deja lol!
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